Voici un exemple parfait de ce qui se produit lorsque des décisions concernant l’intérêt général sont prises par pur dogmatisme, à l’emporte-pièce, dans la précipitation, afin de satisfaire un goût immodéré pour les effets d’annonces devant les caméras, sans intelligence, sans réflexion et surtout sans concertation avec les populations.

 

Ce soir, devant le magasin C&A rue de Rivoli, un véhicule de pompiers intervenait pour porter secours à une personne ayant été victime d’un malaise sur la chaussée. Comme il n’y a qu’une seule file pour la circulation, celle des taxis et des bus, ces derniers sont restés bloqués pendant près d’une heure, derrière la voiture des pompiers. Des centaines de personnes empruntant les transports en commun ont donc été pénalisées à cause de l’ ubuesque décision de la mairie de Paris pour le « tout vélo ».

En effet, des bornes en plastiques ont été installées au milieu des chaussées afin d’empêcher les voitures de les utiliser. Ainsi les services d’intervention ou de sécurité se retrouvent piégés dans l’unique voie réservée à la circulation automobile.

Et tous ceux qui suivent également…les bus étant les premiers concernés.
Avec un rien de réflexion en amont de cette initiative, il eut été plus productif de conserver une voie pour les urgences, pompiers, police, ambulances, naturellement prioritaires, que les EPDM pourraient accessoirement utiliser en faisant attention, et en laissant place lorsqu’ une urgence s’impose.

Cela éviterait aux forces de l’ordre, comme à la gendarmerie ce matin, coincées dans les embouteillages, quai des Grands Augustins, d’avoir à emprunter les pistes cyclables toutes sirènes hurlantes, afin de pouvoir intervenir rapidement…et parfois à contrecourant de la circulation (comme la semaine passée rue de Rivoli).

Face au constat de ces absurdités qui desservent l’idée initiale, le Canard Enchaîné de cette semaine nous absoudra d’avoir plagié un titre de sa page 4 :

La Mairie de Paris testée négative à la concertation !

 

 

Copenhague bannit les trottinettes électriques de son centre-ville

La capitale danoise compte adopter l’une des mesures les plus strictes au monde sur le sujet.

Par Le Figaro avec AFP

La municipalité de Copenhague veut bannir du centre-ville les trottinettes électriques en libre-service, ont indiqué ce vendredi les services de la mairie, adoptant une régulation parmi les plus strictes au monde sur le sujet. «Il ne sera plus possible de louer ou garer une trottinette électrique dans la plupart des zones les plus denses de Copenhague à partir du 1er janvier», ont écrit les services techniques et environnementaux de la ville dans un e-mail à l’AFP.

Concrètement, ces véhicules seront interdits de cité dans le centre-ville historique, où il est déjà impossible de les déposer, et les quartiers adjacents. «Malheureusement, nous avons constaté des problèmes majeurs avec ces trottinettes électriques (…). C’était extrêmement difficile pour les personnes âgées de passer quand elles sont affaissées dans la rue», a expliqué à la télévision TV2 Rune Dybvad, un conseiller municipal. La mesure doit encore être approuvée par le conseil municipal mais dispose d’un large soutien.

La trottinette électrique est contestée dans beaucoup de grandes villes à cause de la cohabitation difficile entre ses utilisateurs, les piétons et les cyclistes dans les espaces urbains restreints, qui a amené les municipalités à encadrer parfois très strictement son utilisation. En novembre, Singapour avait décrété l’interdiction des trottinettes électriques sur les trottoirs, emboîtant le pas à l’Allemagne et à la France. À Montréal, elles ne sont pas disponibles après l’échec d’une période d’essai du fait du manque de respect des usagers.

Selon des estimations de la presse spécialisée, 300 accidents liés aux trottinettes ont été déplorés à Copenhague en 2019.